
1960 Psychose (Psycho)








Psychose (Psycho) est un thriller horrifique américain en noir et blanc réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1960. C'est son 47e long métrage, inspiré par le roman éponyme de Robert Bloch et dont le scénario est écrit par le jeune scénariste Joseph Stefano. La musique du film, elle aussi devenue célèbre, est composée par Bernard Herrmann.
Ce film majeur dans la filmographie d'Alfred Hitchcock est considéré comme un chef-d'œuvre du suspense et a élevé Anthony Perkins au rang de célébrité du cinéma. Il y interprète Norman Bates, un jeune homme perturbé, propriétaire d'une vieille demeure surplombant le motel dont il est également propriétaire, et où Marion Crane (Janet Leigh), une automobiliste en fuite, connaîtra un destin tragique dans une scène de douche passée à la postérité. Un détective privé (Martin Balsam), puis l'amant et la sœur de Marion (Vera Miles), se lanceront à sa recherche.
Suspense et horreur se conjuguent pour atteindre leur paroxysme au moment où le mystérieux meurtrier est finalement démasqué.

Affiches originales à la sortie du film (1960)

Synopsis :
En début d'après-midi d'un vendredi de décembre, Marion Crane et Sam Loomis se retrouvent à l'insu de leur entourage dans une chambre de l'Adam's Hotel, à Phoenix (Arizona). Divorcé, Sam doit verser une pension alimentaire à son ex-femme et aussi éponger les dettes de son père, alors qu'il ne possède qu'un petit commerce de quincaillerie. La situation financière des deux amants ne leur permet pas d'envisager le mariage : il ne peut garantir une vie suffisamment aisée à Marion, secrétaire, qui supporte de plus en plus mal cet amour cantonné à des rencontres furtives.
De retour au bureau, Marion assiste à une transaction immobilière entre un riche client texan, Tom Cassidy, et son patron, George Lowery, qui la charge de déposer à la banque 40 000 dollars. Rentrant chez elle au lieu de passer à la banque, elle fait ses valises et quitte la ville en voiture pour rejoindre Sam à Fairvale, avec l'argent qui lui avait été confié.
Ayant roulé plusieurs heures jusqu'après la tombée du jour, elle s'arrête sur le bas-côté pour passer la nuit dans son véhicule. Elle est réveillée par un policier qui contrôle ses papiers, lui rappelle qu'il est dangereux de dormir ainsi en bord de route et lui conseille à l'avenir de chercher un motel. Intrigué par la nervosité de la jeune femme, il relève le numéro d'immatriculation et décide de la filer. À l'étape suivante, Marion change de voiture, par prudence. Elle paie en espèces les 700 dollars demandés, surprenant le vendeur par son empressement. Elle remarque que son échange de véhicule est cependant observé de loin par le policier, ce qui rend son action inutile.
Apparition d'Hitchcock




Fiche technique :
- Titre original : Psycho
- Titre français : Psychose
- Réalisation : Alfred Hitchcock, assisté d'Hilton A. Green
- Scénario : Joseph Stefano, adapté du roman éponyme de Robert Bloch, inspiré de faits réels liés au tueur en série Ed Gein
- Direction artistique : Joseph Hurley et Robert Clatworthy
- Décors : George Milo
- Costumes : Helen Colvig
- Photographie : John L. Russell
- Son : Waldon O. Watson et William Russell
- Effets spéciaux : Clarence Champagne
- Montage : George Tomasini
- Musique : Bernard Herrmann
- Générique de début : Saul Bass
- Production : Alfred Hitchcock2
- Société de production : Shamley Production Inc.
- Société de distribution : Paramount Pictures
- Budget : 806 947 de USD3
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : noir et blanc - 1,37:1 Tourné au ratio 1,66:1 et, à la demande du réalisateur, tiré en laboratoire au 1,37:1 pour la diffusion TV et au 1,85:1 pour la diffusion en salle 4,5 - Mono (Westrex Recording System) - Son 5.1 sur le Blu-Ray (2010) du Cinquantième anniversaire - 35 mm
- Genres : Horreur, slasher, thriller
- Durée : 109 minutes
- Dates de tournage : 30 novembre 1959 au 1er février 19606
- Dates de sortie :
- États-Unis : 16 juin 1960
- France : 2 novembre 1960



3 NUANCES DE LA MEME AFFICHE (Roumanie 1969)




Distribution :

- Anthony Perkins (VF : Michel François) : Norman Bates
- Janet Leigh (VF : Estelle Gérard) : Marion Crane
- Vera Miles (VF : Anne Carrère) : Lila Crane
- John Gavin (VF : Michel Gudin) : Sam Loomis
- Martin Balsam (VF : Claude Péran) : Milton Arbogast
- John McIntire (VF : Louis Arbessier) : Shériff Chambers
- Simon Oakland (VF : William Sabatier) : Docteur Richmond
- Patricia Hitchcock (VF : Renée Simonot) : Caroline, la secrétaire
- Vaughn Taylor (VF : Maurice Dorléac) : Mr Lowery
- Lurene Tuttle (VF : Henriette Marion) : Mme Chambers
- Frank Albertson (VF : Jean Clarieux) : Tom Cassidy
- Mort Mills (VF : Georges Atlas) : Le policier en patrouille
- Virginia Gregg (VF : Olga Nilza) : La voix de madame Bates
- John Anderson (VF : Lucien Bryonne) : Charlie
- Alfred Hitchcock : Un piéton dans les rues de Phoenix (caméo)
- Marli Renfro (en) : le mannequin qui a doublé Janet Leigh dans la scène de la douche
LA CELEBRE SCENE DE LA DOUCHE
Le tournage de la mort de Marion Crane se fit en sept jours et 70 prises différentes pour seulement 45 secondes de plans rapidement enchaînés. Le meurtre de Marion Crane n'était pas seulement une scène pivot pour la cohérence de Psychose ; il allait donner à Hitchcock le rang de maître. Le tournage de cette scène coûta 62 000 dollars.
Hitchcock répétait souvent qu'il dirigeait le tournage avant de diriger son public. L'intention est de souligner le voyeurisme face à cette femme séduisante, nue sous la douche ; l'accent est mis sur l'effrayant couteau et le sang qui gicle. La vraie force de Psychose, sa véritable horreur, repose sur la manière dont Hitchcock tue l'émotion du public,.
La scène de la douche fut tournée sur un plateau qui ne faisait pas plus de 15 mètres carrés. « La scène de la douche m'a pris un tiers du temps de tournage. J'ai travaillé trois semaines sur le film et la scène de la douche a pris sept jours complets. Sept jours de tournage, une large part de mon travail » déclare Janet Leigh.
Pour cette scène, le mannequin Marli Renfro (née le 3 avril 1938 à Los Angeles en Californie) fut engagé pour plusieurs raisons. D'une part, l'équipe devait mesurer le débit d'eau et l'épaisseur du rideau afin de déterminer si l'on pouvait voir l'héroïne nue. Sans avoir une personne nue, il est impossible de savoir quand couper la scène. « Si on ne la voit pas vraiment, on croit voir quelque chose mais c'est faux » selon Leigh.



Mme Bates
Rencontre avec la mère :
Quand Lila finit par descendre dans la cave et se retrouve nez à nez avec le cadavre, le choc est immense. Au moment où l'identité du tueur se précise dans l'esprit du public, les violons se remettent à geindre et la folie de Norman Bates est enfin dévoilée.
L'apparition finale de la mère est un témoignage du génie hitchcockien6. Ce n'en fut pas moins une gageure à réaliser6, car il fallut installer un mécanisme sous la chaise de la mère. L'accessoiriste devait s'allonger pour faire tourner les roues à l'envers afin que l'on découvre la mère au moment crucial. Cela prit quelques longues soirées de répétition, car il n'y en avait aucune durant le tournage.
« M. Hitchcock avait un grand sens de l'humour, il était très malicieux. Il aimait blaguer et jouer des tours aux gens, c'était parfois salace... Je lui ai souvent servi de cobaye à cet égard. En revenant de déjeuner, j'allais me changer dans ma loge, me faire maquiller et me préparer pour la suite du tournage. Et là, en me retournant, je découvrais l'horrible visage de la mère ! Comme je le dis souvent pour plaisanter : « Je pense qu'il a choisi la mère en fonction des cris que je poussais ». Elle était à chaque fois différente et il a choisi celle qui m'a arraché le cri le plus horrible. »






La mort d'Arbogas (le détective) :
En tant que seul autre moment violent du film, la scène devait être réalisée avec un maximum d'impact. Mais il était également crucial de ne pas dévoiler l'identité de l'agresseur. De subtiles prises de vue allaient permettre d'atteindre ces deux objectifs. Hitchcock tricha aussi légèrement6. Pour le rôle de la mère, il fit également appel à Mitzi Koestner et devait renforcer la confusion sur l'identité de Mme Bates. L'objectif était de causer un choc maximum, tout en laissant planer le doute sur l'identité du meurtrier6. Pour obtenir cet effet, la scène est en partie filmée d'un point de vue très haut placé, en plongée sur Arbogast et son agresseur. Cette technique occultait les caractéristiques du tueur sans laisser penser au public que c'était là l'intention du réalisateur. Pour parfaire la séquence de la chute, Hitchcock installa la caméra sur des rails de travelling et filma l'escalier en descendant. Arbogast n'avait plus qu'à être filmé assis devant un écran transparent, agitant les bras pour signifier la perte d'équilibre. La vue de l'escalier était alors diffusée sur l'écran et les deux images combinées pour créer l'effet voulu. Hitchcock explique sa méthode de tournage à François Truffaut :
« J'ai d'abord filmé avec la Dolly la descente d'escalier sans le personnage. Ensuite, j'ai installé Arbogast sur une chaise spéciale et il était donc assis devant l'écran de transparence sur lequel on projetait la descente de l'escalier. Alors on secouait la chaise et Arbogast n'avait qu'à faire quelques gestes pour battre l'air avec ses bras »





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Encarts publicitaire divers dans les journaux d'époque (1960/65)
Affiches Américaine et Italienne







Photos de tournage






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